Le blanc récessif, utile chez l’Orpington

Souvent mal aimé, le blanc chez les volailles a pourtant un atout majeur et qui se confirme chez l’Orpington : l’ancienneté. En effet, le blanc, chez l’Orpington, est une variété ancienne créée quelques années après le noir en 1889 (avant le fauve, 1894). Cette ancienneté confère à cette variété un statut particulier de “gardien du temple”, représentant “idéal” du type et du caractère docile de la race Orpington.

Contrairement à des variétés nouvelles – qui sont l’aboutissement assez contemporain du croisement de plusieurs races, incluant l’Orpington – les caractéristiques physiques et comportementales de l’Orpington sont assez faciles à obtenir et à conserver avec les sujets de variété blanche.

Ce premier atout est un avantage très intéressant pour les sélectionneurs qui cherchent à améliorer le type d’une variété nouvelle. En effet, d’un point de vue génétique, le blanc couvre 2 cas distincts : le blanc dit “dominant” (I/I) et le blanc dit “récessif” (c/c).

Concernant le blanc dominant, le croisement d’un blanc avec une autre variété donne des blancs ou plus ou moins blancs à 100%. Cette dominance, en réalité, masque la variété originale sauf pour quelques impuretés qu’il faut faire disparaître à force de sélection. Le rouge n’est, par contre, qu’atténuer.

Jeunes poulettes de 4 mois variété Blanc récessif.
Jeunes poulettes de 4 mois variété Blanc récessif.

Le blanc récessif – caractéristique généralement rencontrée chez l’Orpington, – quant à lui, disparaît dès le premier croisement avec une autre variété. Les sujets F1 sont cependant porteurs de blanc récessif et peuvent redonner 25% de F2. C’est donc la variété colorée qui prend le dessus sur le blanc récessif. Générations passant, le blanc peut réapparaître de temps en temps. Un défaut important des sujets blancs récessifs est qu’ils jaunissent plus que les blancs dominants : ils sont alors difficiles à exposer en concours du fait de la sanction sur cette caractéristique jaune. Un avantage majeur par contre, et c’est là où je voulais en venir, est qu’il est très intéressant d’obtenir du blanc récessif destiné à améliorer le type d’une autre et nouvelle variété qui le mérite. Si le blanc “disparaît” visuellement au premier croisement, le type et le caractère, par contre eux, sont transmis aux descendants.

Du blanc chez les « Saumon Coucou Doré »

La variété « Saumon Coucou Doré », que j’ai travaillé 4 années, est issue, entre autres, de blancs récessifs qui apparaissaient de temps à autres d’ailleurs. Ce croisement salutaire a certainement permis de conformer les sujets de la variété plus rapidement (il reste encore du travail). En tout cas, ce blanc récessif, est à conserver précieusement, il peut être utile.

Au final, le blanc mérite qu’on s’y attache un peu, à la fois pour des raisons techniques, lorsque l’on souhaite sélectionner, mais aussi parce que les Orpingtons de cette variété sont généralement d’un caractère docile et calmes : de bonnes raisons pour en faire l’acquisition.

Groupe de poulettes de 4 mois variété Blanc récessif et variété Saumon Coucou Doré.
Groupe de poulettes de 4 mois variété Blanc récessif et variété Saumon Coucou Doré.
Groupe de poulettes de 4 mois variété Blanc récessif et variété Saumon Coucou Doré. A noter la présence d'un sujet lavande caillouté blanc... mais là, c'est un autre sujet !
Groupe de poulettes de 4 mois variété Blanc récessif et variété Saumon Coucou Doré. A noter la présence d’un sujet lavande caillouté blanc… mais là, c’est un autre sujet !

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